22 mars. « Paris est nazi ». Le slogan lancé par les milices fascistes en plein Paris dimanche dernier aurait dû faire la une de tous les médias du pays. Il n’en fut rien. Le ministre de l’Intérieur a lui aussi opté pour le silence complice alors que des jeunes kurdes et des militants CGT ont été pris pour cible, et l’un d’eux a été poignardé. Le lendemain, une riposte massive et éclair s’est organisée autour de la gare de l’Est. « À Paris est nazi, nous répliquons : Paris est antifasciste », ont scandé les manifestants. Les manifestations du 22 mars s’inscrivent dans la même visée : organiser la riposte puissante et populaire face au gouvernement Bayrou, l’extrême droite et ses idées.
En refusant de censurer le Premier ministre par usurpation, le RN lui a donné une garantie de survie en imposant son agenda. Identité nationale, remise en cause du droit du sol, « submersion migratoire», le racisme et l’islamophobie sont plus que jamais la ligne d’action politique de ce gouvernement dont les médias se font les émetteurs récepteurs auprès du grand public.
Face aux attaques, LFI a rejoint l’appel unitaire contre le racisme et le fascisme pour protester et organiser la résistance partout en France le samedi 22 mars prochain. Plus de 220 organisations ont d’ores et déjà répondu à l’appel. L’Insoumission relaye dans ses colonnes leur appel.
Le 18 décembre 2024 lors du meeting de lutte organisé à l’occasion de la Journée Internationale des Migrant.e.s, nos organisations et collectifs ont déclaré : « Nous ne voulons pas d’une société raciste. Ensemble, construisons la société dans laquelle nous voulons vivre, une société de tous les droits pour toutes et tous, une société de solidarité, de fraternité, de justice, et de respect des libertés ».
Un appel international a été lancé pour une journée mondiale de manifestations contre le racisme et le fascisme : « Nous appelons les progressistes de la planète, individus comme mouvements, toutes celles et tous ceux qui s’opposent au racisme et au fascisme, à se mobiliser pour construire une riposte unie à une menace mortelle pour nous toutes et tous.
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Nous devons affronter et vaincre ceux qui promeuvent la haine et la division et le faire avec de larges mouvements fondés sur la diversité, la solidarité et l’unité. Nous appelons à une journée mondiale d’actions contre le racisme et le fascisme, dans les villes du monde entier, au nord comme au sud, samedi 22 mars 2025 et autour de cette date, à l’occasion de la Journée internationale contre le racisme. Il y a des moments dans l’histoire où il faut se lever et faire entendre sa voix, et nous sommes dans un tel moment. La situation est grave et urgente, mais nous sommes la majorité ; nous pouvons gagner. ¡No Pasarán ! »
Nous vivons ensemble, chaque jour, et voulons continuer à le faire librement, dans l’égalité, la justice et la solidarité.
Nous avons la volonté commune de mener le combat essentiel pour l’égalité des droits pour toutes et tous, pour la justice sociale contre le fascisme et contre le racisme sous toutes ses formes.
Notre détermination est à la hauteur de nos ambitions ! Forts et fortes de notre unité, obligeons le pouvoir à renoncer à ses politiques violentes d’exclusion qui jettent dans l’extrême précarité sociale et administrative, un grand nombre de personnes étrangères, quel que soit leur statut, travailleuses et travailleurs avec ou sans titre de séjour, familles, femmes, étudiants, mineurs isolés, exilé.e.s, en demande d’asile ou déboutés.
Nous appelons à soutenir les luttes en cours, celles des jeunes, à Paris et sur tout le territoire, celles des femmes en lutte pour leur hébergement, celles des travailleurs et travailleuses en lutte pour leur régularisation et le renouvellement de leur titre de séjour.
Nous appelons à construire les conditions d’une mobilisation unitaire d’ampleur combinant, dans toute leur diversité, nos différentes ressources et répertoires d’actions.
C’est pourquoi,
Nous appelons les immigré.es, avec et sans-papiers à rejoindre les collectifs de sans-papiers, les collectifs de mineur.e.s isolé.e.s en lutte et/ou les organisations syndicales dans nos lieux de travail.
Nous appelons toutes et tous à rejoindre les réseaux de solidarité, les collectifs, les associations sur nos villes, dans nos quartiers, à rejoindre les syndicats sur nos lieux de travail.
Nous appelons à faire converger ce mouvement dans la rue le samedi 22 mars dans le cadre de la journée internationale contre le racisme. Toutes et tous ensemble, agissons, uni.es, pour un autre projet de société, humaniste, solidaire et égalitaire contre le racisme, l’exclusion et l’exploitation.