Site du groupe des luttes de la France insoumise de la Sarthe

Fabrice Garnier, secrétaire de l’Union Départementale de la CGT de la Sarthe, sollicité par les référents du groupe des luttes de La France insoumise de la Sarthe, les a reçus dans son bureau pour un échange informel afin de faire le point sur les rapports entre l’UD CGT et LFI 72.


Après un tour de table de présentation, nous constatons que nous sommes, au-delà de nos options politiques, tous les 3 militants de la CGT et donc tous sensibles à la nécessaire indépendance réciproque entre partis/organisations politiques et syndicats.
Les représentants de la FI72, ayant sollicité cette entrevue, commencent par expliquer la raison de cette demande. Cette entrevue s’inscrit dans la volonté que nous avons de rencontrer le plus de responsables d’unions départementales syndicales, d’association de luttes sur les terrains environnementaux (Stop Amazon par exemple), contre la guerre (la Mouvement pour la paix, Solidair’Mans Palestine par exemple), etc. Cela afin d’approfondir notre connaissance réciproque et d’envisager comment et sous quelle forme nous pouvons œuvrer ensemble ou au moins les uns aux côtés des autres sur les différents terrains.


Concernant particulièrement la CGT, comment nous pensons échanger des informations, comment se retrouver pour soutenir des salariés en lutte sur leurs revendications. Les exemples de nos présences côte à côte devant Valéo à la Suze, devant chez Fassier à Vibraye, etc. étant des exemples qui nous semblent intéressants de ce point de vue-là.
Fabrice nous répond que pour sa part l’UD CGT est tout à fait partante pour discuter dans un cadre qu’elle ne souhaite pas être formel avec les organisations politiques de gauche. Il est bien évident qu’à ce titre il ne peut y avoir de rapports privilégiés ente la CGT et l’une des organisations politiques.
Le fait par exemple de s’être retrouvés ensemble, chacun sur ses considérants, devant des boites en lutte est et a été perçu comme utile et a participé à la force du soutien aux salariés dans leurs luttes.


Cette ouverture et disponibilité à la discussion est bien sûr également valable dans des cadres d’intervention moins directement liés aux revendications des salariés comme la question de la paix ou les questions environnementales. Nous nous sommes d’ailleurs déjà rencontrés dans des réunions unitaires sur ces terrains.

A l’issue de cet échange tout à fait positif sur la qualité des rapports que nous pouvons avoir sur le terrain, les représentants de la FI72 ont souhaité échanger sur l’appréciation de l’UD CGT sur plusieurs sujets d’actualité.
Nous avons ainsi interrogé Fabrice sur l’appréciation qui avait été celle de l’UD concernant la mobilisation citoyenne du 10 septembre et sur les suites qui pouvaient y être données au-delà du 18 septembre. Comme nous, Fabrice a constaté que des questions ont été remontées de la part de salariés syndiqués et non syndiqués sur « comment faire grève ».
Des questions qui ont montré une réelle volonté de se mobiliser à l’occasion du 10 septembre. En même temps, Fabrice relève le caractère limité qu’a eu cette mobilisation le jour même et la situation d’attente et d’expectative dans laquelle nous sommes désormais.

Nous avons aussi abordé la question de l’efficacité de plus en plus contestée des journées d’actions dites « journées saute-moutons », des possibilités qui existent, ou non, pour dépasser le cadre de ces journées d’action. Nous comprenons que cette question est bien sûr débattue au sein de l’Union départementale, les limites de ces journées étant bien comprises mais que la recherche de solutions alternatives reste une problématique à travailler.
Nous convenons à l’issue de cet entretien que nos portes respectives demeurent ouvertes pour des échanges d’informations, de points de vue sur les différents sujets et dans la prévision de nouvelles mobilisations qui ne manqueront pas de se produire.